Plateau des Capucins et Rives de Penfeld. Un nouveau centre-ville pour Brest ?
Voici déjà un an, nous évoquions le vif intérêt suscité par le projet d’aménagement du plateau des Capucins auprès des brestois. Après le choix de l’architecte Bruno Fortier retenu par la commission d’appels d’offres,
plusieurs questions demeurent sur «la rive» : le franchissement de la Penfeld, l’environnement économique et industriel, le caractère des zones d’habitation, les conditions de cession par la Marine, la dette de l’Etat, l’existence d’un comité de suivi.
Plusieurs solutions sont possibles pour le franchissement. Nous ne pourrons faire l’économie d’un nouveau pont par le bas des rives, ou par le haut des rives, ou les deux. Ponts qui seraient dédiés aux piétons et deux-roues ? Le franchissement par le bas, gage d’une vraie réappropriation des rives de la Penfeld, n’était-ce pas un souhait fort. Nous devons le demander. Quant au franchissement par le haut, il créerait un lien plus étroit entre le centre-ville actuel et le plateau. Pourquoi tous ces travaux d’envergure et l’aménagement du plateau ne seraient-ils pas confiés en majorité aux entreprises locales ? L’emploi s’en porterait mieux.
Demain, le plateau des Capucins doit réussir sa reconversion. Ce n’est pas un second centre-ville, mais c’est avec la place de la Liberté, « le nouveau centre-ville élargi », ce qui nécessite bien un lien fort entre les deux.
Le plateau peut devenir un lieu de Culture et de Mémoire, nous savons que les lieux de Culture et d’Education sont attractifs. Ce lieu ne doit pas être isolé, mais vivre dans un environnement industriel et commercial, (intégrant une cohabitation civile et militaire du Salou à l’estuaire ? la marine souhaitant garder des périmètres d’activités), intégrant aussi les quartiers proches, Recouvrance, le Landais, Queliverzan.
Le travail des professionnels, des urbanistes, doit prendre en compte une réflexion large, celle des brestois, des personnes travaillant sur le site, des artistes et doit faire l’objet d’un cahier des charges établi en lien avec un comité de suivi.
A propos de la cession déjà envisagée pour l’Euro symbolique, la Marine Nationale en veut plus et souhaite facturer la vente selon la valeur des futurs aménagements, par exemple, plus cher pour les périmètres qui seraient dédiés à des logements de luxe ! Peut-être pourrait-on se contenter de jardins d’agrément, ce serait moins cher ! On ne doit pas non plus oublier la dette de l’Etat. Son désengagement s’est traduit par moins 3000 salariés à l’Arsenal depuis 1992.
La ville de Brest n’a pas négocié sa propre destruction lors de la guerre, elle n’a pas à négocier non plus son développement.
Pierre FOUREL
Plateau des Capucins
FRANKIZ BREIZH / Liberté Bretagne
UN ENGAGEMENT POUR LA BRETAGNE
RETROUVEZ FRANKIZ BREIZH
SUR LE BLOG : www.frankiz-breizh.com