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Convictions d’un agriculteur

FRANKIZ BREIZH / LIBERTE BRETAGNE

Un engagement pour la Bretagne

Quelques convictions d’un agriculteur après 50 années de métier :

Du système conventionnel à l’agriculture biologique

 

· Les pesticides : on n’en a pas besoin si l’objectif est de nourrir les habitants de notre pays.

· Les OGM : une invention des firmes de semences pour gagner de l’argent.

· Les subventions : elles représentent le revenu agricole, mais 80 % vont à 20 % des agriculteurs. Un « bon paysan » c’est d’abord un bon chasseur de primes.

· La grippe aviaire est à la santé ce que sont les ouragans au climat : un retour de manivelle.

· Le consommateur va au « hard discount » s’acheter sa bouffe pour se payer le dernier gadget proposé par la pub.

· L’eau : combien de plans échoués et d’argent englouti avant qu’on regarde les choses en face ?

· La terre de Bretagne était aux Bretons puisqu’elle était à ses paysans : normalement les prochains successeurs sont les groupes financiers. L’humus c’est la richesse et la vie de la terre : on l’exploite à peu près comme le pétrole.

A côté de ce constat sans doute lapidaire que je fais, il y a des hommes et des femmes qui ont fait des choix :

· Des paysans ont choisi de produire proprement,

· Des consommateurs choisissent une nourriture saine,

· Des citoyens agissent pour protéger notre environnement et notre santé.

Ils ont les clefs pour réapprendre à vivre ensemble, encore faut-il qu’ils soient entendus.

Si l’on totalise l’argent que le citoyen contribuable paye pour la protection de l’eau, pour les dépollutions de toutes sortes, pour des recherches contestables, pour les aides directes aux paysans, nous avons pendant quelques années encore les leviers financiers pour orienter l’agriculture.

De quelle manière ?

Si nous sommes tant soit peu capables d’un regard lucide, humble aussi sans doute sur ce qu’il se passe chez nous (et dans le monde) les solutions deviennent évidentes. Et c’est de la mise en marche collective qui en suivra que naîtra l’optimisme. Sinon les drames et les catastrophes auront raison de la cupidité.

Il y a quelques semaines, j’ai rencontré Pierre-Yves. Il a 28 ans. Il veut s’installer comme paysan boulanger. Tout cela il le sait et il m’a dit ceci : « Ce n’est pas grave ; s’ils veulent tout avoir, qu’ils prennent tout. Je m’en irai. Je connais un endroit où l’on serait heureux de m’accueillir et d’acheter mon pain ».

Ainsi donc Pierre-Yves me rappelait qu’un pays doit savoir accueillir ses enfants hommes ou femmes, qu’ils veuillent être paysans, couvreurs, infirmiers, ingénieurs… Et puis il m’a demandé « kozeal a rez brezhoneg ? »…

Ainsi donc l’espoir est là. La graine est dans la Terre, elle nous attend. Quelques unes ont levé. Nous avons le pouvoir de faire en sorte que toutes les autres germent ou meurent.

                                                     Patrick Gouez

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